vendredi 5 août 2016

Les Femmes savantes - MOLIÈRE

Titre : Les Femmes savantes
Auteur : Molière
Édition : Larousse (petits classiques)
Date de parution : 1672
Nombre de pages : 147
Genre : Théâtre, classique
Lu en : Juillet 2016

5/10

Quatrième de couverture : Henriette et Clitandre sont amants, mais pour se marier, ils vont devoir obtenir le soutien de la famille de la jeune fille. Le père et l'oncle sont favorables au mariage ; mais la mère, Philaminte, soutenue par la tante et la sœur d'Henriette, veut lui faire épouser un faux savant aux dents longues, Trissotin, qui mène par le bout du nez ces « femmes savantes ».

« Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire ? — Qui parle d'offenser grand'mère ni grand'père ? » (acte II, scène 6)


Mon avis : Les Femmes savantes, c’est l’histoire de Henriette, amoureuse de Clitandre (oui, il y a des prénoms qui valent leur pesant de cacahuètes dans cette pièce) mais que la mère souhaite marier à Trissotin, un pédant qui étale sa science malgré son peu de connaissances. Hé oui, comme dit l’adage, la culture, c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale, mais malgré cela il fait parfaitement illusion auprès de Philaminte (la mère) ainsi qu’une de ses filles et sa belle-sœur. Les trois femmes sont supposément « savantes », aiment à écouter le futur époux déclamer des vers plats comme une limande et sont en pâmoison dès que le joli cœur ouvre la bouche. Elles sont l’archétype des petites dindes qui rient pour un rien et sont prétentieuses au possible.

Là est ce que veut critiquer Molière, mais je trouve que c’est un peu à double-tranchant, puisque l’on peut également comprendre qu’il ne sert à rien d’éduquer les femmes. Cependant, les autres personnages de la pièce viennent à mon sens contrebalancer cette idée. Celui qui porte au plus haut cette idée est Chrysale, le père de Henriette, qui ne se laisse pas impressionner par la pseudo-science de Trissotin et ne veut pas de lui comme gendre. Ce personnage est très intéressant, parce qu’il critique cette sorte de culture qu’étalent notamment sa femme et le fameux Trissotin. J’ai adoré la scène où il fait tout pour que sa femme ne renvoie pas la bonne s’exprimant sans fioritures, parce que, pour lui, savoir faire un bon potage est plus important que de déclamer de belles phrases. De nouveau, le message n’est selon moi pas totalement clair, parce qu’il énonce que l’éducation n’est pas nécessaire, mais, dans le cas présent, il fait ça pour sauver la bonne et par ses phrases lui fait de belles louanges. Je penche du coup pour la deuxième option et en suivant cette optique, j’ai bien aimé ce personnage.

Par contre dans l’ensemble, la pièce n’est vraiment pas des plus intéressantes, on comprend assez vite comment vont finir les choses et je me suis ennuyée à mourir pendant quelques passages de présentation de « belle science ».

Pour choisir une expression des plus terre-à-terre, cette pièce ne casse pas trois pattes à un canard.

Lecture pour : Pas la meilleure pièce de Molière selon moi, mais pas de difficulté particulière à lire cette pièce, je précise juste qu’elle est en vers, pour ceux que cela rebuterait.


Pas la meilleure pièce de Molière, mais ça passe.

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