mardi 3 janvier 2017

Level 26 (trilogie) - Anthony E. ZUIKER

Titre : Level 26 : Dark Origins (#1)
Titre original : Level 26: Dark Origins (#1)
Auteur : Anthony E. Zuiker
Édition : Michel Laffont
Nombre de tomes : 3
Date de parution : 2010
Nombre de pages : 373
Genre : Policier, thriller
Décor : Los Angeles (Californie, USA)
Lu en : Octobre 2016

6/10

Quatrième de couverture : Les policiers du monde entier répartissent les criminels sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité. Un tueur échappe à cette classification. Cruel à l'extrême, insaisissable, sévissant sur tous les continents, il ne connaît aucune limite ni aucun mode opératoire de prédilection : c'est le niveau 26. Un seul homme peut l'arrêter. Il s'appelle Steve Dark, et depuis que ce monstre a massacré sa famille, il s'est juré de cesser de traquer les psychopathes. Mais bientôt, il n'aura plus le choix.

Mon avis : Et c'est parti pour Level 26, qui, si on en croit la couverture, est « plus qu'un thriller, une expérience en ligne » ; ça promet d'envoyer dit comme ça, non ? Sans oublier qu'il est indiqué juste à côté que l'auteur est le créateur de la série Les Experts. Bon, pour le coup, je ne suis pas une méga fan des Experts, mais ça part malgré tout plutôt bien sur le papier. On sent aisément les choix de la cellule marketing de mettre en avant ces deux éléments qui avaient su m'appâter.

L'expérience en ligne décrite plus haut consiste en fait en plusieurs vidéos de quelques minutes postées sur le site level26.com auxquelles on peut accéder grâce à des mots de passe. Tous les 5-6 chapitres, lorsqu'un événement majeur est présent, l'auteur nous indique de nous rendre sur le site pour voir ce qui s'est passé sur la plateforme. L'idée est sympa, mais montre très vite ses limitations. Déjà, il faut lire avec une possibilité de se connecter à Internet, donc pour la lecture dans l'avion, par exemple, on peut déjà faire une croix dessus.

Première grosse déconvenue : le site a probablement dû changer depuis sa création, il est tout plat, il suffit de cliquer sur le titre du tome et la liste des vidéos est là, pas besoin de mots de passe, rien, et elles sont numérotées, donc merci pour retrouver là où on s'est arrêté quand dans le livre je sais qu'il s'agit de la vidéo ayant pour code d'accès « censure » par exemple. En plus, la première vidéo a été supprimée de YouTube, et il faut un bon niveau d'anglais pour être capable de suivre. Donc bon, autant dire que pour le coup, l'expérience en ligne a fait un gros plouf tout moisi pour moi. Dommage, l'idée était bonne, mais si au bout de quelque temps le contenu n'est plus en ligne, c'est nul.

Sinon, deuxième déconvenue, les passages montrés à l'écran sont souvent complètement inutiles, ainsi, l'auteur évite habilement les descriptions des scènes qui m'auraient passionnée, et que du coup j'ai attendues jusqu'à la dernière page. Après, dernière chose toute personnelle, je n'ai pas du tout aimé le personnage choisi pour incarner Riggins, mais bref...

Bon, j'en viens tout de même au livre, mais je trouve que pour une fois, ce n'était pas là qu'il y avait le plus à dire. On suit Riggins, un homme travaillant pour la DAS et qui a pour mission de mettre hors d'état de nuire un certain « Squeegel », un tueur en série des plus ignobles. On apprend que les tueurs sont classés selon une échelle allant de 1 à 25 en fonction des horreurs qu'ils ont commises. Le fameux Squeegel se trouve le premier à entrer dans le niveau 26, une catégorie spécialement créée pour lui au vu des atrocités dont il est capable. Riggins va devoir convaincre Dark, un ancien collègue, à l'aider dans sa tâche, car c'est le seul qui a eu un jour la possibilité de coincer le tueur insaisissable.

Tout partait donc superbement bien, mais malheureusement, je n'ai pas ressenti plus de suspense que ça, et les scènes d'atrocités que je voulais lire se font attendre et sont bien en deçà de ce que j'imaginais. Au final, l'emballage est bien meilleur que le contenu. Trop d'attente, trop de promesses non tenues... J'ai eu l'impression de voir un chauffeur de salle réussir à pousser l'attente à son paroxysme et que tout retombe comme un vieux soufflé lorsque le chanteur fait son entrée. Fort heureusement, les personnages principaux, Riggins et Dark, sont bien décrits, sinon, il ne resterait pas grand-chose, parce que le Squeegel ne tient pas ses promesses. Certes, il commet des horreurs, mais beaucoup font partie d'un passé que l'on ne découvre qu'au travers de dialogues ou de vagues allusions. Je voulais quelque chose de plus tangible, sentir l'horreur et les atrocités comme elles m'avaient été vendues, et... non.

Une petite déception donc, car tout n'est pas à jeter, loin de là. Je vais sûrement lire le tome 2 d'ailleurs, mais l'emballage promet trop de choses que le livre ne tient pas, c'est dommage, car mes attentes n'ont pas été comblées. Sans oublier qu'il faudrait revoir le site web, l'idée est bonne, mais il faut éviter de voir ses vidéos supprimées et les autres problèmes que j'ai évoqués plus haut.

Un bel emballage pour un contenu relativement décevant.
En bref, trop de promesses pas tenues

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Titre : Level 26 : Dark Prophecy (#2)
Titre original : Level 26&: Dark Prophecy (#2)
Auteur : Anthony E. Zuiker
Date de parution : 2010
Nombre de pages : 367
Genre : Thriller
Décor : États-Unis, Italie (et d'autres, mais j'ai oublié)
Lu en : Décembre 2016

6/10

Quatrième de couverture : Steve Dark devrait être au fond du gouffre : la femme qu’il aimait est morte par sa faute, massacrée par le même psychopathe qui a tué ses parents adoptifs.

Mais Dark n’est pas un homme ordinaire. C’est un chasseur, capable de se glisser dans la peau des tueurs les plus aguerris et d’infiltrer leurs pensées meurtrières pour mieux les traquer. Loin de baisser les bras, il se sent désormais investi d’une mission qui n’est pas limitée par les règles de la police et qu’il ne soumet à aucune autorité, qu’elle soit gouvernementale ou morale. Une mission qui, il l’espère, lui permettra enfin de restaurer la justice.


Mon avis : Après la fin du tome 1, qui est, euh… ce qu’elle est, je me demandais un peu quelle direction allait prendre le tome 2. On retrouve Dark 5 ans après la fin du premier tome, qui se remet en chasse d’un tueur horrible, qui a laissé à Rome, sur les lieux du crime, une tenue tout en latex, comme celle de Squeegel, mais noire. Étrange tout de même… À Rome en plus… Un copycat ? Ou est-il de retour ? Mais ce n’est pas possible, Dark ne peut y croire, il sait que c’est impossible, et pourtant.

Voilà comment commence ce nouveau tome, avec l’empoisonnement d’une fontaine à Rome, qui cause la mort d’un grand nombre de personnes et l’abandon du costume en latex et… et… et rien en fait. Hop, on n’en parle plus. Ce n’est pas possible, j’ai dû louper quelque chose, ou alors, c’est une façon de montrer ce que le tome 3 va nous offrir ? Mais si c’est le cas, c’est vraiment un choix malheureux, à croire que tout le monde s’en contrefiche de ce crime à Rome, car un autre meurtre a lieu, mais aux États-Unis, et là, pouf, on oublie complètement l’Italie et tous ses morts et on s’intéresse à l’Américain trucidé ! Moyen comme entrée en matière, je trouve.

C’est donc déconcertée et perplexe que j’ai continué. On découvre donc peu à peu un meurtrier, qui tue selon les images présentes sur les cartes du tarot. Alors non, je ne dévoile rien là, parce que, certes, les enquêteurs mettent un bon moment à découvrir cette information, mais le lecteur, qui a accès au « tirage du tarot de Steve » sur Internet, qui a droit à des images de cartes de tarot illustrant çà et là les chapitres et des indices plus que grossiers dans la description des meurtres, ne se laissera probablement pas duper plus de quelques lignes.

Décidément, cette entrée en matière boite bien bas ! Mais j’ai continué. Finalement, les meurtres s’enchaînent, l’idée de la représentation des cartes de tarot est plutôt bien trouvée, parce que je me suis prise au jeu, surtout après que Dark a parlé avec une certaine Hilda. Par contre, tout cela est un peu exagéré… Il faudrait avoir des ressources financières infinies pour opérer de tels meurtres. Bien sûr, ça reste sympa à lire, mais c’est tellement too much que je me suis sentie un peu en marge de l’histoire par moments.

Je suis donc plutôt dubitative… Il y a de l’idée, mais ça manque de liant, on ne voit pas trop où l’auteur veut en venir, et en même temps, on sent qu’il en fait des caisses pour surprendre, ce qui n’est pas toujours nécessaire, car son histoire se suffisait parfois à elle-même. Sans oublier LA super révélation qui tombe comme une grosse touffe sur la soupe (non, c’est plus un cheveu là, pas assez subtil pour ça !). Certes, j’ai bien aimé quelques passages, l’idée du tarot, mais trop, c’est trop, quelques éléments sont mal exploités, et je cherche un peu le lien avec le tome 1, tout en me demandant quel sera le lien avec le tome 3, que je vais quand même lire, parce que je me marre bien, même si j’entends parfois mon livre me hurler « ‘Muricaaaaaaa ! ».

On verra bien, vaille que vaille !

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Titre : Level 26 : Dark Revelations (#3)
Titre original : Level 26: Dark Revelations (#3)
Auteur : Anthony E. Zuiker
Date de parution : 2012
Nombre de pages : 361
Genre : Thriller
Décor : États-Unis, Émirats arabes unis, Belgique, France
Lu en : Janvier 2017

7/10

Quatrième de couverture : Le jour, Steve Dark élève seul sa fille de cinq ans.

La nuit, il fait ce pour quoi il est né : attraper les monstres. Le tueur, surnommé Labyrinthe, veut changer le monde : abattre les compagnies pétrolières, en finir avec les juges corrompus, les requins de la finance, les journalistes hypocrites... Mais il veut aussi qu’on parle de lui. Tous les moyens sont bons pour véhiculer son message, surtout les plus violents : à l’occasion de chaque attentat, il envoie une devinette et une montre décomptant les minutes avant l’action, et poste bien entendu les vidéos des victimes sur Internet.

Très vite, il est félicité, admiré, adulé presque. Steve Dark saura-t-il arrêter la contagion ? Contrôle. Domination. C’est comme cela qu’il veut sauver le monde. Un meurtre après l’autre. Entrerez-vous dans le labyrinthe ?


Mon avis : Et voilà, j'ai terminé cette saga, et je crois que ce tome 3 est celui que j'ai préféré. Au programme, un nouveau tueur de niveau 26 : Labyrinthe, un homme insaisissable qui abandonne dans son sillage des morts mis en scène aux quatre coins du monde, et toujours dans des situations grandioses avec le plus large public possible afin de transmettre ses messages.

Il agit toujours de la même manière : un paquet est envoyé quelque part, dans lequel se trouvent une devinette et des objets, afin que la police puisse deviner à trouver qui, quand, comment et où. Le travail est vraiment délicat et incroyablement difficile, surtout parce que le tueur s'amuse avec les enquêteurs et les mène par le bout du nez. Dark est dépêché sur l'affaire, maintenant au sein d'une organisation secrète surpuissante aux moyens illimités pour mettre hors d'état de nuire les pires criminels de la planète.

J'ai beaucoup apprécié ce tome, je me suis sentie beaucoup plus impliquée que dans les deux précédents. Les crimes sont horribles, mais ils répondent à la logique du tueur, qui explique au monde entier le pourquoi, grâce à des vidéos qu'il propage à grande échelle. Je crois d'ailleurs que c'est cet élément qui m'a le plus plu, parce que j'ai vraiment senti une volonté d'aller au-delà du roman et de faire réfléchir le lecteur.

Je ne vais pas en dire plus, je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-mêmes. Mais je peux ajouter que malgré quelques éléments un peu trop faciles déjà présents dans les deux autres tomes, comme le fait que le tueur dispose apparemment d'une fortune digne de la Réserve fédérale américaine, peut voyager sans souci dans le monde entier presque en claquant des doigts et quelques révélations un peu à l'américaine, si je puis dire, je me suis vraiment pris au jeu de Labyrinthe et je voulais savoir comment les enquêteurs allaient pouvoir mettre la main dessus, s'ils arrivent à mettre la main dessus bien sûr...

J'ai aimé et j'ai trouvé ce tome plus travaillé et prenant que les deux précédents.

1 commentaire:

  1. C'est vraiment con ce que tu dis à propos du côté interractif du livre. C'est sûr que tu ne peux plus vraiment l'apprécier à sa juste valeur...

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