vendredi 18 novembre 2016

Phèdre - Jean RACINE

Titre : Phèdre
Auteur : Jean Racine
Édition : Larousse (Petits classiques)
Date de parution : 1677
Nombre de pages : 124
Genre : Théâtre, classique
Décor : Grèce
Lu en : Novembre 2016

8/10

Quatrième de couverture : « Quand tu sauras mon crime,
Et le sort qui m'accable,
Je n'en mourrai pas moins,
J'en mourrai plus coupable. »

Acte I, scène 3, Phèdre


Mon avis : Après Andromaque, c’est parti pour Phèdre. Il s’agit là d’une relecture, j’en avais tout simplement détesté ma première lecture pour la matu, mais j’avais envie de retenter l’expérience.

Étonnamment, cette fois-ci, j’ai davantage compris la trame et j’ai pu suivre nettement mieux les interrogations de Phèdre et ses états d’âme.

En deux mots, Phèdre est la seconde femme de Thésée, roi d’Athènes, qui a eu un fils, Hippolyte, d’un premier mariage avec la reine des Amazones. Phèdre se meurt, car elle a soudain des sentiments pour Hippolyte, elle est consumée par le feu de l’amour et ne sait pas comment sortir de cette situation inextricable. Un jour, sa suivante lui annonce la mort de Thésée, Phèdre en profite pour déclarer sa flamme à Hippolyte. Mais malheureusement, tragédie grecque oblige, rien ne se passe comme prévu et la pièce finira très mal.

Les liens entre les personnages sont plus faciles à comprendre que dans Andromaque, principalement parce qu’il y en a certains un peu « neutres » qui sont là pour faire avancer l’histoire, mais qui ne sont pas spécialement imbriqués dans des histoires de cœur, cela a facilité ma compréhension.

Le texte n’est pas particulièrement facile d’accès, certains personnages parlent d’eux à la troisième personne, ce qui, comme à chaque fois, me perturbe, mais en prenant son temps, on arrive à comprendre l’essentiel. J’ai lu l’édition Larousse, dans laquelle de nombreuses notes de bas de pages sont là pour expliquer certains termes, mais surtout, pour rappeler qui sont certains personnages évoqués, comme par exemple la mère d’Hippolyte, ce qui permet au lecteur de ne pas être trop perdu, même s’il ne connaît pas grand-chose à la mythologie grecque. Me voilà sauvée.

J’ai beaucoup apprécié la psychologie de Phèdre, ses tourments : tout garder pour elle, tout dévoiler, se laisser mourir ? Et le sentiment de précipitation lorsqu’elle prend la décision de tout avouer. Soudain, tout tourne mal, tout s’accélère et alors les reproches fusent : inceste, parjure, adultère, trahison… Les révélations de la femme amoureuse vont donner lieu à un événement tragique qui vient clore en beauté cette œuvre.

Finalement, cette relecture m’aura appris une chose : dans de meilleures conditions et peut-être avec quelques années de plus, on peut soudain complètement changer d’état d’esprit par rapport à un livre. Je suis vraiment surprise parce que j’ai réellement apprécié ma lecture.

Belle relecture, je ne m'attendais pas à prendre autant de plaisir alors que ma première lecture avait été un désastre

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